L'artiste tibétain
de Thöndrupgyäl
Traduit du tibétain par Françoise Robin
Couverture de Samchung
Sous la forme de souvenirs emboîtés, ce roman conte la vie d'un peintre de thangka dans le Tibet de la première moitié du 20e siècle. Le narrateur reçoit une lettre lui annonçant la mort d'un ami perdu de vue depuis longtemps, et dont il avait jadis juré de narrer la vie tumultueuse. Ce décès brutal le pousse à tenir sa promesse : fils unique doué mais peu obéissant, Lüfshik grandit en étudiant la peinture religieuse auprès de son père, veuf sensible et tolérant. Adolescent, il fuit pour découvrir le monde en compagnie de deux amis. A son retour, il apprend que son père s'est laissé mourir de chagrin.
Les relations parents enfants, la gratitude et l'ingratitude, l'amour conjugal sublimé par le souvenir, la création artistique, la fidélité en amitié, tous ces thèmes s'entremêlent dans ce récit riche en rebondissements et en descriptions des rapports humains. Cette plongée au coeur de la communauté villageoise des peintres de la vallée de Rebkong, célèbre au Tibet pour ses artistes mais méconnue en Occident, est une rencontre avec cette société traditionnelle où la transmission de la tradition picturale se faisait de père en fils. C'est également une variation sur le thème de l'amour mal récompensé d'un père pour son fils.
Ce court roman permet au lecteur de poursuivre son exploration de la création littéraire contemporaine au Tibet et de se familiariser avec son plus célèbre représentant, Thöndrupgyäl.